17 mai 2024

En avril 2023, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) avait pris une décision pour améliorer les services des téléphonies mobiles au Burkina Faso. Cette décision faisait suite à des revendications des consommateurs par le biais d’associations qui militent pour la cause des consommateurs notamment  la Plateforme des Associations de Défense des Droits de l’Homme (PADDH), le Réseau des Acteurs du digital (RAD), l’association des consommateurs du Burkina (ACB),… Ces structures alertaient l’opinion publique sur cette tarification élevée de l’internet mobile au Burkina Faso. Cet élan a  enflammé la toile et a connu le soutien de plusieurs internautes et activistes dont Alain Christophe Traoré dit Alino Faso. L’objectif  était de remédier aux préoccupations croissantes des consommateurs confrontés à des tarifs exorbitants du coût de communication et de services internet, à des facturations pour des services non sollicités et à une médiocre qualité de connexion internet.

En octobre 2023, soit plus de trois mois après cette dénonciation, la déception est encore visible car aucun progrès n’a été constaté. Il est évident que les opérateurs refusent de se conformer à une décision entrée en vigueur le 13 septembre 2023 à 00h.

En effet, en juin 2023, l’ARCEP avait fixé des conditions et modalités claires pour les offres permanentes et promotionnelles des opérateurs, notamment l’ouverture des bonus à tous les réseaux, la protection des crédits et forfaits data expirés, et l’octroi d’un délai minimal de validité de 30 jours pour les forfaits d’un Go ou plus. Ces mesures devraient être mise en œuvre dans 3 mois à compter du 15 juin 2023. Malheureusement, ces mesures sont royalement ignorées, malgré les appels répétés des activistes et des consommateurs pour leur mise en œuvre.

Et pourtant, l’ARCEP avait prononcé des sanctions pécuniaires en juin 2023 à l’encontre de Telecel Faso S.A. et ONATEL SA pour non-respect de leurs obligations en matière de qualité de service dans certaines localités. Cela aurait dû servir d’avertissement clair. La triste réalité est que la qualité de l’internet au Burkina Faso demeure médiocre.

Aujourd’hui, les opérateurs continuent de faire la sourde oreille en faisant fi aux cris de détresse de leurs clients sous le regard indifférent de l’autorité de régulation. Pourquoi alors saluer la nécessité de veille des associations des consommateurs en son temps? Cette veille a-t-elle été vaine ? En tout état de cause il est indéniable que les consommateurs méritent des services de qualité à des prix justes ! Les recommandations de l’ARCEP doivent être mises en œuvre sans délai ! Auquel cas l’ARCEP doit s’autosaisir.

Les consommateurs dénoncent vigoureusement leurs pratiques commerciales qui semblent frôler le gangstérisme économique. Ils pointent du doigt la violation des lois, le mépris des institutions de notre pays et la voracité des opérateurs, qui ont tendance à nous considérer, nous les consommateurs comme de simples vaches à lait.

Le temps des fausses promesses est révolu. Les interpellations à répétition en est la preuve que les consommateurs ne vont guère courbé l’échine. Ils continueront leur lutte. Il revient à l’autorité de prendre la mesure de la situation en sifflant la fin de la récréation, de faire respecter les lois et exiger à l’ARCEP d’appliquer des sanctions disciplinaires afin de prouver son « autorité ».

LA REDACTION TEAM2FASO/TEAM-TV

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