27 juillet 2024

Le retrait du Niger et du Burkina Faso du G5 Sahel, annoncé le 1er décembre 2023, a entraîné une série d’événements marquants. La République Islamique de Mauritanie et la République du Tchad ont publié un communiqué conjoint le mardi 5 décembre 2023, dans lequel ils ont annoncé l’activation de l’article 20 de la convention de création de l’organisation. Cet article stipule les conditions de dissolution de l’organisation.

Conformément à la convention de création du G5 Sahel, l’article 20 prévoit la dissolution de l’organisation à la demande d’au moins trois États membres. Il est précisé que “le G5 Sahel peut être dissout à la demande d’au moins trois États membres. La conférence des Chefs d’État et de Gouvernement prononce la dissolution à la majorité des États membres et arrête les modalités de dévolution des biens de l’organisation.”

Suite aux retraits successifs du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les deux États restants, à savoir la Mauritanie et le Tchad, ont affirmé avoir pris acte de ces décisions et ont déclaré respecter la souveraineté des États concernés. De plus, ils ont annoncé qu’ils “mettront en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention Portant Création du G5 Sahel, notamment en son article 20.” Ils ont également exprimé leur engagement à poursuivre leurs efforts avec tous les pays du Sahel pour relever les défis auxquels la région est confrontée.

Créé en janvier 2014 dans le but de mutualiser les forces pour lutter efficacement contre les organisations terroristes dans le Sahel, le G5 Sahel n’a jamais pleinement atteint ses objectifs. Dans le communiqué conjoint annonçant leur retrait de l’organisation, le Burkina Faso et le Niger ont déploré des “lourdeurs institutionnelles” ainsi que “le diktat de quelque puissance” dont l’organisation est victime depuis sa création.

Estelle KONKOBO

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