Le Niger a récemment annoncé la résiliation de l’UCAP Sahel, un accord de formation et de soutien de l’Union européenne dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, selon l’Agence nigérienne de presse. Dans une lettre publiée le lundi 4 décembre 2023, le Ministère des Affaires étrangères a informé la représentation de l’Union européenne à Niamey de la dénonciation de l’accord entre la République du Niger et l’Union européenne concernant le statut de la mission EUCAP Sahel dans le pays, mettant ainsi fin au partenariat militaire entre l’UE et le Niger dans la lutte contre le terrorisme.
Cette résiliation a été effectuée conformément au document de l’accord et au préavis de six mois, selon le Ministre des Affaires étrangères du Niger, cité par l’agence nigérienne de presse. Les autorités du Niger ont également annulé les privilèges et immunités dont bénéficiait le personnel de la mission de partenariat militaire de l’UE (EUMPM), conformément au droit international général et à la Convention de Vienne sur le droit des traités entre les États et organisations internationales ou entre organisations internationales de mars 1986.
La mission de l’Union européenne, lancée en 2012 pour apporter un appui technique et matériel aux forces combattantes du Niger engagées dans la lutte contre le terrorisme, devra quitter le pays dans un délai de six mois. Le 28 novembre dernier, le Niger avait déjà annulé un accord nigéro-européen de lutte contre les migrants africains se dirigeant vers l’Europe, en abrogeant une loi anti-migratoire votée en 2015, sous l’influence de certaines puissances étrangères, selon les nouvelles autorités de Niamey.
Dans le contexte de la crise née du renversement de Mohamed Bazoum, l’Union européenne, qui n’a toujours pas reconnu l’autorité du Général Tiani, a soutenu la position de la CEDEAO et de la France, qui ont envisagé de mener une guerre contre le Niger afin de réinstaller au pouvoir le président déchu.
Estelle KONKOBO
