Le Burkina Faso a proposé de réformer en profondeur le mécanisme d’aide au développement pour améliorer son efficacité au profit des pays en développement et pour renforcer la coopération internationale, ce mardi, à New-York où se déroule le Forum sur le suivi du financement du développement 2024.
«Il s’avère plus que nécessaire qu’une réforme profonde de l’architecture financière mondiale soit opérée pour renforcer la coopération internationale pour le développement et améliorer l’efficacité des pays en développement dans la mise en œuvre des ODD (Objectifs pour le développement durable)», souligne la Déclaration du Burkina Faso lue par la ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, Stella Eldine Kabré/Kaboré.
«Il est impérieux que les Partenaires techniques et financiers adhèrent au choix des instruments retenus par les pays», a ajouté Me Kaboré, qui attire l’attention sur l’échec des approches antérieures ayant conduit à des niveaux records d’endettement des pays récipiendaires de l’aide.
Elle a fait remarquer qu’après neuf années de mise en œuvre des ODD, les résultats sont clairement mitigés et que l’évolution des tendances des cibles montre que nous sommes très loin de l’atteinte des différents objectifs que nous nous sommes fixés.
Elle a également rappelé que la multiplicité des chocs que connait l’économie mondiale notamment les pays développés entrave le financement optimal du programme de développement durable à l’horizon 2030.
«Il est indéniable que la responsabilité première de la réalisation des ODD incombe aux pays en développement. Cependant, les pays donateurs ont un rôle capital à jouer. Ce rôle suppose de s’engager sur la quantité de l’aide apportée aux pays en développement, sur l’accessibilité de l’aide mais aussi sur sa qualité. En d’autres termes, il s’agit de renforcer l’efficacité de l’aide», a-t-elle conclu.
Les Objectifs pour le développement durable qui se dégagent de l’Agenda 2030 visent à réduire l’extrême pauvreté et les inégalités et à répondre aux conséquences des variations climatiques d’ici 2030 à travers la coopération internationale notamment.