9 juillet 2025

Aziz O. comparaissait le vendredi 29 décembre 2023 devant le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre de faits de coups et blessures volontaires sur la personne de Mathias T., un jeune militaire. Les faits remontent au 23 octobre 2023.

D’après la version du prévenu, ce soir-là, il s’était rendu dans un maquis en compagnie de son frère afin de rencontrer un certain Fidèle, à qui il devait réclamer une dette. Alors qu’il échangeait avec ce dernier, Fidèle rejoignit une autre table où se trouvait Mathias, avant que celui-ci ne démarre sa moto pour le remorquer. Intrigué, Aziz éteignit la moto, arguant qu’il n’avait pas encore terminé sa conversation avec Fidèle.

C’est alors que Mathias serait descendu de sa moto pour attraper Aziz par le col et lui infliger des coups, selon ce dernier, qui affirme ne pas avoir répliqué. Des témoins seraient intervenus pour séparer les deux hommes. Peu après, Aziz aurait constaté la disparition de son téléphone. Il se serait alors dirigé vers sa moto pour récupérer un couteau rangé sous la selle, prétendant vouloir se protéger dans une zone réputée dangereuse. C’est à ce moment, d’après lui, que Mathias serait revenu à la charge. Dans la bousculade qui s’ensuivit, il soutient que le coup de couteau qui a atteint Mathias au ventre serait survenu de manière accidentelle, alors que des passants tentaient de les maîtriser.

La version de la victime, Mathias T., diffère. Il affirme qu’après l’extinction de sa moto par Aziz, il s’est emporté et a brièvement attrapé ce dernier par le col, mais a rapidement renoncé à la confrontation. Ce n’est qu’en constatant l’absence de la clé de contact qu’il serait revenu pour la réclamer. C’est à cet instant, dit-il, qu’il a senti un coup au ventre. En touchant la zone, il s’est aperçu qu’il saignait, sans se douter qu’Aziz tenait un couteau.

Devant le tribunal, Aziz a réitéré qu’il n’avait pas intentionnellement poignardé la victime et que la blessure était le fruit d’une altercation confuse.

Mathias réclame une indemnisation de 600 000 FCFA pour couvrir ses frais médicaux. La procureure, jugeant l’acte grave, a souligné qu’il n’était pas justifié de s’armer d’un couteau, même dans un contexte potentiellement dangereux. Elle a requis une peine de 24 mois d’emprisonnement, dont 12 fermes, assortie d’une amende de 500 000 FCFA avec sursis. Le verdict est attendu pour le 12 janvier 2024.

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