28 mars 2024
Une salle de bourse du travail bondée de monde ce matin de 29 Octobre 2019

Chères mères

Chères tantes

Chères sœurs et coépouses

Chers amis de la presse et partenaires

Bonjour à vous et merci d’avoir répondu aussi nombreux à l’appel de ce jour.

Avant d’entrer dans le vif du sujet du jour, j’invite l’assemblée à se mettre debout afin que nous fassions une petite prière pour notre frère et fils WenbBenido Nikiema actuellement en réanimation à l’hôpital de Tengadogo. Que Dieu veille sur lui et nous le ramène très vite. Il a montré de par ses différentes actions qu’il est un digne fils de ce pays.  Nous avons le devoir de continuer ce combat jusqu’à la victoire finale.

Chères mères

Chères tantes

Chères sœurs et coépouses

Chers amis de la presse et partenaires

Si nous sommes reunies aujourd’hui ici à la bourse du travail, ce matin, avec ces sacs de riz vides, ces marmites vides, ces casseroles et ces plats vides, ses spatules, ses pagnes en lambeaux, ses factures de courant impayées,… ce n’est pas de gaiété de cœur. Ce n’est pas par plaisir ou juste pour faire dans le folklore. Ce n’est pas pour tourner un film ou présenter une scène de théâtre. Nous sommes ici pour partager notre vécu quotidien avec l’ensemble des Burkinabè. Nous sommes ici pour informer les autorités burkinabè et la justice burkinabè que nos sacs de riz sont vides ; que nos marmites sont vides… Que depuis quelques mois, nos assiettes après avoir contenu de moins en moins de nourritures sont également vides. Nous sommes ici pour exprimer haut et fort nos ressentimment, nos douleurs. Nous sommes ici pour faire voir nos larmes qui ne cessent de couler au jour le jour. Nous sommes ici pour exprimer notre ras-le-bol et faire entendre notre voix qui au jour le jour s’affaiblit parce que nous avons faim, nous avons soif, parce que notre vécu quotidien devient un lourd fardeau que nous n’arrivons plus à porter. Nous sommes ici pour dire à ce ceux qui ne le savent pas, qu’un drame est en train de se derouler sous leurs yeux et sous leur barbes. Nous sommes ici pour dénoncer ce que nous considérons comme une injustice.

Chères mères

Chères tantes

Chères sœurs et coépouses

Chers amis de la presse et partenaires

Il y a de cela deux ans que des jeunes Burkinabè nous faisaient découvrir le trading. Cette activité de par son apport, a très vite conquis nos cœurs et nous a permis de réaliser beaucoup de nos rêves. Durant deux ans, nous avons investi nos maigres économies et avons pu en tirer beaucoup de profit. Si aujourd’hui, nous sommes réunies ici, c’est pour dénoncer le fait que des personnes trop gourmandes ont décidé de mettre le pied sur notre argent. Nous sommes ici pour dénoncer le fait qu’on ait bloqué nos investissements pendant près de 7 mois.

Chères mères

Chères tantes

Chères sœurs et coépouses

Chers amis de la presse et partenaires

Il a fallu que nos fils et jeunes frères sortent pour exprimer notre ras-le-bol ici même pour que enfin le gouvernement aborde le sujet de façon officielle et que également la justice donne également son avis sur la question. Comment comprendre qu’on n’en arrive là aujourd’hui ? Comment comprendre que nos autorités laissent la situation se dégrader ainsi avant d’aborder enfin le sujet ? Nous sommes ici pour informer les autorités qu’il n’y a pas aujourd’hui une priorité autre que ce dossier de trading… Nous sommes ici pour dire à l’ensemble des Président du Faso et à l’ensemble de son gouvernement que nous sommes en train de perdre nos maisons… que nos mariages sont en train de se briser… que nos enfants ne vont plus à l’école. Nous sommes ici pour dire à nos autorités que nous ne mangeons plus à notre faim… que nous n’arrivons plus à payer nos factures d’eau et de courant qui ne cessent de s’entasser.

Nous, AMAZONES DE L’ASSOCIATION DES INVESTISSEURS EN TRADING, sommes ici pour dire au Président du Faso que notre vie ne tient plus qu’à un fil. Nous sommes ici pour dire au Président du Faso de prendre ses responsabilités. Il a promis qu’il sera la SOLUTION à nos problèmes. C’est l’occasion pour lui de le montrer, de le prouver.

Ce matin, nous sommes pour exiger notre dû. Nous sommes ici pour  exiger que l’Etat, que la justice libèrent nos investissements.

Je vous remercie

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