Au Burkina Faso, le lancement du vaccin antipaludique RTS, S est prévu pour le 5 février 2024, visant à protéger 218 000 enfants âgés de 5 mois dans 27 districts sanitaires du pays. Selon la Directrice de la prévention par les vaccinations, Dr Estelle Ouédraogo, ce vaccin offre une réduction d’au moins 30% du nombre d’épisodes de paludisme et une protection significative contre les formes graves de la maladie. Elle a souligné que seuls les enfants de 5 mois sont éligibles pour ce vaccin, et que son introduction est limitée aux 27 districts sanitaires en fonction de l’incidence du paludisme. Une seconde phase est prévue pour inclure les 33 autres districts restants.
Le Burkina Faso recevra 878 000 doses du vaccin au lieu du million initialement prévu en raison de contraintes de production. Des études menées au Kenya, au Malawi et au Ghana ont démontré l’efficacité du vaccin, selon Dr Ines Evelyne Da de l’ONG JHPIEGO. Le secrétaire permanent de lutte contre le paludisme, Dr Christian Bernard Sidzabda Kompaoré, a souligné que le vaccin ne remplace pas les autres stratégies de lutte contre le paludisme, mais s’inscrit dans un ensemble de mesures visant à protéger la population.
Il a également été mentionné que le vaccin a été homologué par l’OMS et qu’il est prévu d’administrer trois doses aux enfants avant la saison de haute transmission, avec une quatrième dose de rappel prévue dans 15 mois. Malgré les efforts déployés pour prévenir le paludisme, cette maladie demeure un problème de santé publique majeur au Burkina Faso, se classant au premier rang des motifs de consultation et d’hospitalisation dans les formations sanitaires.