La directrice du Secret Service, sous le feu des critiques depuis la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet, a démissionné mardi au lendemain d’une audition parlementaire tendue au cours de laquelle elle a reconnu un échec majeur. Kimberly Cheatle, la patronne de ce service d’élite chargé de la protection de hautes personnalités américaines, faisait depuis les tirs ayant légèrement blessé le candidat de la droite l’objet de nombreux appels à démissionner, de la part d’élus républicains comme démocrates.
« C’est avec le cœur lourd que j’ai pris la difficile décision de démissionner », a-t-elle écrit dans une lettre envoyée à son personnel, citée par le Washington Post.
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s’en est aussitôt félicité.
« Cela n’a que trop tardé, elle aurait dû le faire il y a au moins une semaine », a-t-il dit à la presse.
« Nous devons maintenant recoller les morceaux, reconstruire la confiance du peuple américain dans le Secret Service », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le président démocrate Joe Biden a dit sa reconnaissance à Mme Cheatle « pour ses décennies de service ».
« Tout au long de sa carrière au sein du Secret Service, elle s’est dévouée sans compter et a risqué sa vie pour protéger notre nation », a-t-il ajouté.
Le président a toutefois tenu à mentionner l’enquête « indépendante » qui doit passer en revue les événements du 13 juillet et déterminer comment un tireur a pu se retrouver aussi près de Donald Trump.
« J’attends avec impatience d’évaluer ses conclusions », a dit M. Biden, précisant qu’il comptait nommer un nouveau directeur ou une nouvelle directrice « bientôt ». « Nous savons tous que ce qui s’est passé ce jour-là ne doit jamais se reproduire ».