La rencontre des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger tenue à Niamey, le vendredi 17 mai 2024, a permis de finaliser les textes fondamentaux créant la confédération de l’AES. Selon le communiqué final, les Chefs d’État de ces trois pays devront adopter le projet de texte dans les prochaines semaines.
Tout est fin prêt pour que la confédération de l’AES, l’Alliance des États du Sahel, soit née.
La rencontre qui a réuni à Niamey, les ministres des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré, respectivement du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a tout préparé.
Car, l’objectif de cette réunion, selon le ministre des Affaires étrangères du Niger, Bakary Yaou Sangaré, était de «finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES)».
Chose faite dans la mesure où ce projet de texte sera «soumis aux chefs d’Etat (des trois États) pour adoption dès les prochaines semaines», a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, à l’issue de son audience avec le général Abdourahamane Tiani, à la fin de la rencontre, a précisé : «Nous pouvons considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) est née».
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères du Burkina, le vendredi 18 mai 2024, peu avant la rencontre, il est écrit: «La création de la Confédération AES vise à renforcer la coopération entre les trois pays dans plusieurs domaines, notamment la sécurité, la défense, le développement économique et social, et les échanges culturels.»
Elle constitue, lit-on dans le même communiqué, une réponse des États membres aux défis communs auxquels ils sont confrontés, notamment la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
En effet, depuis des années, le Liptako-Gourma, l’espace géographique qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est confronté à des attaques terroristes.
Une crise sécuritaire qui a contraint les pays du Sahel, d’anciennes colonies françaises, à tourner le dos à Paris et à se rapprocher de Moscou.
Dans la foulée des prises de décisions, ces trois pays ont annoncé fin janvier leur départ « irréversible» de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’ils considèrent comme une organisation au service de la France « impérialiste»