Des chercheurs ont affirmé que le lâcher de moustiques génétiquement modifiés en 2019 dans le cadre de la lutte contre le paludisme n’est pas responsable de la flambée actuelle de la Dengue au Burkina Faso. Ils ont souligné que les moustiques transmettant ces deux maladies sont très différents et ne doivent pas être confondus.
Le Délégué général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Dr Emmanuel Nanéma, a déclaré que les moustiques responsables de la Dengue et du paludisme sont de natures différentes, et qu’ils ne doivent en aucun cas être confondus. Il a souligné que les moustiques qui transmettent la Dengue sont de natures différentes des moustiques qui transmettent le paludisme, et qu’ils ne doivent pas être confondus.
Le Dr Moussa Guelbéogo, chercheur associé à l’Institut national de santé publique (INSP), a précisé que l’agent pathogène du paludisme est le plasmodium, transmis à l’Homme par la piqûre de l’anophèle femelle. La Dengue, quant à elle, est causée par le virus DENV, transmis à l’Homme par la piqûre d’un moustique femelle du type AEDES.
Les chercheurs ont également souligné leur engagement envers la population burkinabè, affirmant qu’ils travaillent pour le Burkina avec les moyens de toute la population et qu’ils ne travaillent pas pour décimer une population dont ils font entièrement partie.
Lors d’un atelier organisé par le projet Target Malaria en collaboration avec l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), les chercheurs ont souligné que le projet vise à réduire drastiquement la population des anophèles femelles en introduisant des moustiques mâles génétiquement modifiés, incapables de transmettre le gène féminin lors de l’accouplement.
Le professeur Abdoulaye Diabaté, chercheur principal de Target Malaria Burkina Faso, a souligné que tous les protocoles de sécurité sont scrupuleusement respectés et a mis en garde contre le risque de perdre le leadership d’une grande innovation en raison de malentendus. Il a souligné que le projet est en train d’être mis en œuvre dans plusieurs pays et qu’il ne faudrait pas que le Burkina Faso perde cette opportunité en raison de fausses spéculations.
En conclusion, les chercheurs ont souligné que les moustiques génétiquement modifiés ne sont pas responsables de la flambée de la Dengue au Burkina Faso et ont appelé à ne pas confondre les moustiques transmettant la Dengue avec ceux transmettant le paludisme.
Estelle KONKOBO