
Le dimanche 28 janvier 2024, les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé leur décision de se retirer sans délai de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’annonce a été faite à la télévision nationale par Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement burkinabè.
Dans un communiqué conjoint, les trois États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) justifient leur décision par la profonde déviation de la CEDEAO des principes de solidarité, d’entraide et d’intégration régionale qui avaient motivé sa création en 1975. Ils dénoncent l’instrumentalisation de l’organisation par des puissances étrangères, son manque de soutien dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que les sanctions “illégales, illégitimes et inhumaines” imposées à leurs peuples.
Face à cette dérive et en réponse aux aspirations de leurs populations, les Chefs d’État le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le Colonel Assimi Goïta (Mali) et le Général Abdourahamane Tiani (Niger) affirment assumer pleinement cette décision historique.
Fait à Ouagadougou, Bamako et Niamey, le 28 janvier 2024.