Le ministre en charge du Travail, Bassolma Bazié, a rappelé que l’Afrique reste un réservoir de ressources minières diverses, forestières et de main-d’œuvre, dans son discours aux travailleurs à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale du travail.
« Ce continent a été et reste un réservoir de ressources minières diverses, forestières et de main-d’œuvre depuis la période de l’esclavage au néocolonialisme en passant par la traite négrière et la colonisation aux yeux de cette rapacité mondiale », a indiqué le ministre en charge du Travail, Bassolma Bazié, dans le cadre de la célébration de la journée internationale du travail.
- Bazié a expliqué que pour maintenir cette exploitation durable dans le temps, une démocratie de façade a été imposée à travers laquelle des larbins africains ont été fabriqués de toute pièce et maintenus à la tête des pays africains, jouant au mieux et par mimétisme le rôle de leurs maîtres à penser à distance.
Dans le même sens, il a ajouté que des dirigeants africains ont été, ou sont par endroit de nos jours, des vrais négriers à la solde de leurs maîtres colonisateurs en taillant et bradant à souhait les ressources forestières, minières et humaines du continent africain et enfonçant les masses laborieuses dans une misère indescriptible.
« Ainsi, nos valeurs de culture et d’éducation ont été savamment saccagées, des modèles de vies sans morales perfusés, la valeur humaine transformée en une simple et vile marchandise de rue », a poursuivi Bassolma Bazié.
Selon lui, la sous-région ouest-africaine, notamment le Sahel est le reflet et l’exemple typique de ce qui est précédemment décrit.
« En effet, les négriers de palais présidentiels ont accepté la mise en œuvre de pratiques humainement scandaleuses et socialement ravageuses : l’acceptation de la destruction de notre forme sociale d’Etat et de notre sécurité », a précisé le ministre.
A l’entendre, les puissances impérialistes ont savamment préparé leur retour par l’intrusion du terrorisme au Sahel dans cet environnement.
Par ailleurs, selon lui, cette commémoration du 1er Mai intervient dans un contexte international, régional, sous régional et national difficile.
« Sur le plan international, nous assistons à des confrontations ouvertes et violentes entre les grandes puissances du monde et que cela se manifeste à travers la guerre en Ukraine, dans le Moyen-Orient, etc. », a-t-il ajouté.
- Bazié a aussi expliqué que ces confrontations mal dissimulées sont essentiellement les ambitions affichées de repartage et de domination du monde.
« Ainsi, la flambée des prix des produits de grande consommation, les dérèglementations climatiques, la paupérisation à outrance des couches laborieuses, etc. n’en sont que des conséquences directes ou indirectes », a-t-il souligné.
Pour le ministre en charge du Travail, en Afrique, les populations vivent de plein fouet les conséquences de ces visées de repartage et de domination du monde et surtout de l’Afrique.
Cependant, il a surenchéri que l’Organisation des Nations Unies (ONU) est inopérante face à ses responsabilités primordiales de défense des droits humains, de la justice sociale, etc.
Cela fait maintenant 140 ans que les travailleurs du monde entier ont marqué la journée du 1er mai de leur sceau faisant d’elle une journée inoubliable, tant sa portée est générale et fait l’unanimité au sein des travailleurs, les employées et les gouvernements.