Mohamed Bazoum, l’ancien président du Niger, a été auditionné ce mercredi 28 août 2024 dans le cadre d’une enquête préliminaire suite à la levée de son immunité par la Cour d’État. Cette décision ouvre la voie à un procès pour haute trahison.
Depuis treize mois, l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum et son épouse Hadiza sont retenus dans leur résidence officielle, au Camp de la Garde présidentielle. Ce mercredi 28 août 2024, Mohamed Bazoum a été interrogé par une équipe de gendarmes comprenant un commandant, un capitaine et un adjudant.
L’audition, qui s’est déroulée en présence de son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly, a duré près de 5 heures. La veille, une tentative des gendarmes pour l’entendre avait échoué ; Bazoum ayant exigé la présence de son conseiller juridique.
Le 24 juin dernier, la Cour d’État avait levé l’immunité de MOHAMED BAZOUM, l’accusant de haute trahison et d’apologie du terrorisme. Des accusations que plusieurs observateurs jugent infondées.
Depuis cette décision, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union européenne ont appelé à sa libération sans conditions.
Par ailleurs, des rebelles toubous, responsables de l’enlèvement d’un préfet et du sabotage d’un pipeline transportant le pétrole brut nigérien vers le port de Sèmé-Kpodji au Bénin, ont également exigé la libération de Mohamed Bazoum.