Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé à la pose de la première pierre du complexe industriel Textile des Forces du Burkina Faso (TEXFORCES-BF), le samedi 27 avril 2024, situé à Logofourousso à la sortie de Bobo-Dioulasso, sur la route de Orodara. Cet acte marque le début des travaux de construction de l’usine de fabrique d’effets d’habillements militaires, paramilitaires et civils au Burkina Faso.
Dans une année, les corps militaires, paramilitaires et les Volontaires pour la défense (VDP) seront habillés par des tissus « made in Burkina ». Afin d’atteindre cet objectif, les travaux du complexe industriel Textile des Forces du Burkina Faso (TEXFORCES- BF) vient d’être lancés à Logofourousso, à la sortie de Bobo-Dioulasso, sur la route de Orodara, le samedi 27 avril 2024. C’est le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui a procédé à la pose de la première pierre du complexe TEXFORCES-BF. D’un coût de réalisation de 15 milliards F CFA, l’infrastructure sera bâtie sur une superficie de 9 hectares (ha). Le complexe industriel comportera des bâtiments de filature, de tissage, de confection des produits, un bâtiment administratif, un magasin et une infirmerie. L’usine aura une capacité de traiter 2 160 tonnes de coton annuellement pour produire 1 260 000 tenues Elle va aussi permettre la création de 600 emplois directs et 15 000 emplois indirects, dynamisant ainsi l’économie locale. Selon le Chef de l’Etat, cette activité entre dans le cadre d’un processus d’industrialisation que le Burkina Faso a enclenché dans le but de transformer tout ce que le pays produit. Avec ce complexe industriel, le Burkina Faso, aux dires du président de la Transition, va économiser sur les commandes des tenues des Forces de défense et de sécurité (FDS). « Chaque année nous dépensons des dizaine de milliards F CFA à l’extérieur juste pour habiller nos forces de défense et de sécurité. Aujourd’hui, c’est difficile d’habiller nos forces à ces coûts », a fait savoir Ibrahim Traoré. C’est pourquoi, a-t-il laissé entendre, le Burkina Faso a décidé de transformer son coton sur place pour pouvoir habiller en priorité les forces de défense et de sécurité burkinabè mais aussi les forces de sécurité en Afrique qui souhaitent s’approvisionner ici.
Une usine à la pointe de la technologie
Prenant la parole lors de la cérémonie au nom du Chef de l’Etat, le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et moyennes Entreprises, Gnaniodem Serge Poda, a souligné qu’une fois fonctionnelle, la TEXFORCES-BF, va contribuer à rompre avec la dépendance du Burkina Faso vis-à-vis de l’extérieur en matière de tenues vestimentaires militaires et sécuritaires. En valorisant la filière cotonnière locale, TEXFIRCES, a poursuivi M. Poda, va disponibiliser au plan national une technologie adaptée à la production des tenues des FDS et des VDP, confectionner des tenues des armées amies qui le désirent, et promouvoir l’expertise nationale, entre autres. Le Directeur général (DG) de la Société textile TEXFORCES-BF, Karzoum Eugène Sondo, a souligné que la réalisation de TEXFORCES-BF est motivée par le souci de répondre à la demande de plus en plus croissante de produits textiles d’habillements de sociétés d’organisation diverses pour des besoins professionnels. « Ainsi, l’offre de TEXFORCES-BF remplacera progressivement l’importation valorisant ainsi notre coton produit localement en permettant de créer une forte valeur ajoutée à cette filière de sorte à booster la production locale tout en participant à l’amélioration du panier de la ménagère », a-t-il ajouté. Poursuivant, il a indiqué que l’usine sera équipée de matériels techniques à la pointe de la technologie non générateurs de pollution et peu consommateurs d’énergie tout en garantissant une bonne qualité des produits et une maitrise des coûts de production. La production, a précisé M. Sondo, ne fera intervenir que des intrants localement produits et certifiés. En ce qui concerne le personnel, le DG de TELFORCES a affirmé qu’il sera recruté sur la base des aptitudes professionnelles requises. Par la suite, le personnel bénéficiera d’une formation afin de faciliter une meilleure appropriation de l’outil de production. Pour plus d’efficacité et d’efficience, a-t-il déclaré, une approche recherche et de développement sera mise en place pour concevoir les actifs immatériels qui valorisent certaines matières locales pouvant entrer dans la production de l’usine pour donner les produits enrichis.