22 novembre 2024
  • « Le marché de Vody fonctionne plus dans l’après-midi. Et avec la rentrée, mon chiffre d’affaires connaîtra une hausse », confie le gérant d’une boutique de vente d’alcool.
  • Salam Sawadogo, un parent d’élève affirme : « le gouvernement fait dans l’évitement…Il faut se décider à interdire purement et simplement l’importation de certaines boissons».
  • « Ce qui est grave, les filles sont rentrées dans la consommation aussi. Et quand elles viennent en classe après avoir pris cette dose, elles perturbent les cours », déplore l’élève Zécolia
  • Son camarade Dieudonné, déclare que « Boire l’alcool est devenu une habitude et certains élèves ne se gênent plus. Il faut qu’on se mobilise pour stopper ce phénomène. » A-t-il dit.  Ceci est une conversation entre citoyens receuillie par  nos confrères de Libreinfos.net

Le gouvernement a réalisé le souhait de Salam Sawadogo et de Dieudonné. En effet, Le ministère chargé du Commerce Serge Poda informe les producteurs, importateurs, grossistes et détaillants qu’il est formellement interdit de vendre ou d’offrir à un mineur de moins de 18 ans, des boissons alcoolisées. Dans un communiqué en date du 20 septembre, il met en garde les contrevenants à ce communiqué.

Félicitation Monsieur le Ministre pour cette brillante décision.

Oui la décision est prise ! Oui le communiqué est très clair ! Cependant, la faisabilité est et reste la plus grande inquiétude. À Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, ça va peut-être pouvoir se faire mais, s’agissant des provinces et des zones rurales le doute s’installe.   Déjà même le problème de détection de l’âge se pose. Comment et à travers quoi les vendeurs sont sensés détecter ou connaitre l’âge des acheteurs ? Autre souci, c’est la fréquentation des débits de boisson notamment des boites de nuit par les fillettes de moins de 18 ans. Est-ce que cela est pris en compte ?   Même si ces filles travaillent là-bas, cela n’exclut pas le fait qu’elles boivent aussi des boissons alcoolisées. C’est d’ailleurs inévitable et naturel.  Le gouvernement a-t-il concrètement prévue quelque chose pour recadrer ces enfants ?

Oui c’est vrai des numéros verts sont disponibles afin de permettre la signalisation des cas de non-respect du communiqué du gouvernement ! C’est vrai des séances de contrôle sont prévues, mais est ce que le control en question sera effectif dans les zones rurales ? En vrai le gouvernement doit mieux faire s’il veut toutefois sauver à long terme notre jeunesse. Par exemple, mettre l’accent sur la lutte contre la corruption. Parce la lutte contre la consommation des boissons alcoolisées par les enfants et celle de la corruption vont de pair, en ce sens que pendant ces contrôles l’on peut tenter de corrompre les contrôleurs. Et travailler à clôturer toute les écoles tout en instaurant la règle interdisant aux élèves qui quitter la cours de l’école pendant les différentes pauses.

Il y’a également les mineurs dans les sites d’orpaillages, loin des parents, qui ne trouvent refuge que dans la consommation des boissons comme VODY et FAX. Des zones d’ailleurs qui sont reculées.

C’est tout ça qui nous fait dire que cette lutte s’annonce comme la lutte contre la drogue. Cette pratique là même qui est officiellement interdite et officieusement permise. . Il faut aussi que les parents surveillent les enfants. Les enfants ne doivent pas avoir une certaine liberté au point d’organiser eux même des fêtes où les boissons très alcoolisées sont au rendez-vous. Chaque parent doit apporter sa contribution dans cette lutte en prenant ses responsabilités. Tout est une question d’éducation. Les commerçants doivent changer de mentalité. Se faire de l’argent c’est bien mais attention à ne pas dépraver notre jeunesse qui incarne le future de notre pays.

Que chacun prenne donc ses responsabilités dans cette lutte.

Team2faso

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