A travers un poste, le Pr Charlemagne Ouédraogo, Gynécologue Obstétricien évoque les conséquences sanitaire du rapports sexuel oral, qui devient de plus en plus une pratique pendant les moments d’intimités.
Qui dit sexe oral dit plaisir certes, mais doit aussi dire risques. La tendance est que le sexe oral prend de plus en plus une place de choix parmi les moyens que les partenaires utilisent pour se procurer du plaisir. Fellation ( stimuler le pénis avec la bouche, la langue, les lèvres) ou cunnilingus, anulingus (stimuler les organes sexuels et l’anus de la femme avec la bouche), ces pratiques sexuelles buccales que certains hommes et femmes aiment bien et qui se font en variant les positions et les plaisirs ne sont pas dangers sur leur santé. Si en parlant d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST), on peut penser subitement à la pénétration, eh bien, il faut savoir que le sexe oral peut aussi causé des IST.
Le sexe oral est une pratique sexuelle qui provoque chez les partenaires des sensations fortes pouvant conduire à l’orgasme. L’éjaculation peut se faire dans la bouche de l’autre qui l’avale même ou dehors. Se servir de sa bouche ou de sa langue pour se procurer du plaisir sans protection peut engendrer des risques réels d’infections. Il est vrai que la sexualité est un jeu de plaisirs partagés et beaucoup disent rarement non à ce moment intime, mais il ne faudrait pas que cet instant de bonheur devienne source d’angoisse aux conséquences diverses selon les cas.
Le risque d’infection est plus élevé chez les personnes qui ont plusieurs partenaires. Le cunnilingus, la fellation et l’anulingus qui sont des caresses buccales si prisées peuvent causer des IST : chlamydia, infection à gonocoque, Hépatite B, C, syphilis, Herpès, Trichomonas, Papillomavirus human (HPV). Certaines infections virales se transmettent plus facilement par le sexe oral que par la pénétration. Le risque est faible pour le VIH mais il n’est pas exclu.Le HPV peut engendrer des lésions précancéreuses pouvant se transformer en cancer du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve, du pénis ou de la gorge. Si le HPV est présent dans les muqueuses vaginales de la personne porteuse, il y a risque de transmission lors d’une pratique de sexe oral. La personne qui fait le cunnilingus peut contracter une infection par HPV des muqueuses buccales et du pharynx et avec le temps, un cancer de la gorge peut survenir. Les lésions dans la bouche, les muqueuses orales et vaginales, les rapports bucco-génitaux sont les voies par lesquelles une IST peut s’installer en l’absence de protection.
Certains systèmes immunitaires arrivent à éliminer le virus, d’autres ne pourront pas l’empêcher de se développer. En cas de doute d’une éventuelle contamination après un sexe oral, il faut se faire dépister pour éviter des complications plus tard. En cas de sexualité variée, plusieurs partenaires, il faut se faire dépister régulièrement. Hormis le vaccin contre le HPV réservé aux jeunes filles qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels et le vaccin contre l’hépatite B à faire, les personnes qui pratiquent le sexe oral peuvent utiliser le préservatif pour la fellation.
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