Réunie en sommet en fin mars 2022, la CEDEAO avait donné un ultimatum aux autorités de la transition du Burkina Faso de présenter un chronogramme acceptable de la transition avant le 25 avril 2022 au risque de subir des sanctions comme le Mali voisin. À la fin de l’ultimatum, les autorités de la transition n’avaient toujours pas présenté ce calendrier.
La délégation d’officiers burkinabé s’étant rendue au Mali sur initiative du président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba renseignait que la Transition politique au Burkina se fera selon le schéma Sécurité – Retour des déplacés – Élections, et que ce processus ne saurait se faire dans un autre ordre. Au cours d’un entretien accordé à l’AFP, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo a aussi informé qu’ils ne courent pas derrière un calendrier qui ne tient pas compte de la réalité du pays. « Nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain”, dit-il.
Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que l’agenda établi par l’ensemble des forces vives de la nation avant l’investiture du président de la transition était un calendrier élaboré en fonction de la réalité du pays. “le Burkina Faso a toujours expliqué à la CEDEAO que ce calendrier, qui a été mis en place de façon consensuelle, est un calendrier réfléchi et qui tient compte justement du défi majeur que nous avons et qui est le rétablissement de la sécurité”, a-t-il fait comprendre tout en signifiant que « Si nous arrivons à le faire en dessous des trois années, nous organiserons des élections”.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a indiqué dans son adresse a la nation il y a moins d’un mois (début avril 2022) que la période de transition de trois ans avant un retour à l’ordre constitutionnel avait été décidée “de façon consensuelle par l’ensemble des forces vives de notre nation” et en tenant “compte d’une réalité qui est la seule vraie préoccupation du peuple Burkinabè actuellement, à savoir la situation sécuritaire”.
Tiba Kassamse Ouédraogo
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