21 novembre 2024

Dans la matinée de ce jeudi 5 janvier 2023, de nombreuse personne ont été informé de l’arrestation de six personnes de la famille Diallo au secteur 13 de la ville de Ouahigouya par les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les volontaires pour la défense et de la Patrie (VDP). La rédaction de team2faso a contacté des proches de la famille pour avoir plus de détails. Lisez donc

« Vers 10h des FDS (Forces de défense et de sécurité ndlr) notamment des militaires et des VDP sont venues en grand nombre et ont encerclé la maison. Quand ils sont rentrés, ils ont dit à tout le monde de s’accroupir et de ne pas les regarder même aux vielles. Ils ont commencé à fouiller toutes les maisons, qu’ils ont appris que mon petit frère médecin venu le 2 janvier 2023 pour voir la famille soigne des djihadistes à la maison. Les militaires criaient sur les femmes ou sont les malades ou sont les malades. Ils ont fouillé toutes les maisons, les hangars et mêmes les cartons de nos pigeons.

Un petit frère a été violenté parce qu’il était sorti, il a dormi chez une sœur parce que son mari n’est pas là. Quand il rentrait ils l’ont menacé, et criaient sur lui que pourquoi il ne dit pas qu’il est de la famille ? Ils (les FDS et VDP ndlr) l’ont fait fouiller toute la poubelle avec ses mains avant de le faire assoir. Comme ils n’ont rien vu, ils ont pris tous les portables de famille, avec l’ordinateur portable du médecin.

Quand ils ont voulu bouger, il y a une femme qui voulait les suivre et c’est là ils ont dit à la femme de faire demi-tour parce qu’on ne les suit pas.  Ils ont été arrêté par des FDS et des VDP, ont a reconnu certains VDP aussi.

Quand ils les ont pris, ils partaient au camps mais après les gens disent que c’est le gouverneur qui a intervenue et ils les ont ramenés maintenant à la gendarmerie et c’est quand nous sommes arrivés à la gendarmerie qu’on a su là où ils étaient détenus. C’est à cause des alertes qu’on les a ramenés à la Gendarmerie Nationale sinon c’était au camps (Camps Zondoma ndlr).

J’ai appelé des FDS pour comprendre, ils m’ont dit que ce sont les VDP qui disent qu’ils ont vue des armes rentrées chez nous, d’autres disent que le médecin venu soignait des terroristes, c’est par dénonciation comme nous sommes des peuls, ils nous ont juste dénoncé comme ça, c’est ce qui est récurrent actuellement à Ouahigouya », relate M Diallo proche de la famille.

Idrissa Diallo, est des six arrêtés nous relate les faits

« Ce n’est pas la gendarmerie, ce sont nos militaires qui sont venus dans la cours avec des armes nous demandant de sortir. On est sorti des maisons, ils nous ont installé dans un coin de la cour, après ça ils nous ont demandé ou es ce qu’on a caché les armes. On a demandé de quelles armes il s’agit, ils disent avoir appris que nous avons cachées des armes dans la cours et qu’il y a un blessé qu’on a interné afin de soigner. Nous avons donc dit de fouiller les maisons, quand ils ont fouillé toutes les maisons, et ils n’ont rien vue, ils nous menacé que de collaborer, on a dit qu’on a rien à cacher et c’est là où ils nous ont dit d’embarquer ils vont nous envoyer au camps (sur la route de Thiou). Arrivé laba, des militaires nous ont posé les mêmes questions, on a dit que si nous avons caché quelque chose ils allaient voir par ce qu’ils ont fouillé partout.

Après ça ils nous ont ramené chez un capitaine, qui à essayer de nous remonter le morale en nous disant que c’est leurs travails ils sont en train de faire. Nous avons dit que même si c’est leurs travails il y avait une manière de faire en respectant la dignité de tous un chacun. Nous sommes nés dans le quartier et on est là depuis 1993, et on ne nous a jamais reproché quelques choses dans le quartier.

Il (le capitaine) nous a proposé s’ils allaient nous libérer laba (Camps à la sortie sur la route de Thiou ndlr) et nos parents allaient venir nous chercher ou bien ils vont nous amener à la Gendarmerie et ils vont venir nous chercher, j’ai donc dit de nous amener à la gendarmerie les parents vont venir nous chercher. Arrivé ici à la gendarmerie, les gendarmes nous ont auditionné également et ils nous ont libéré après ».

Propos recueillis par

Daouda Porgo

Tiba Kassamse Ouedraogo  

 www.team2faso.com

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