23 novembre 2024

Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a déclaré lors d’une conférence de presse à Niamey, au Niger, que le Burkina Faso envisage d’adopter une nouvelle constitution qui ne sera pas influencée par la France, marquant ainsi une rupture avec les précédentes constitutions inspirées par le modèle français.

Tambela a souligné que la première constitution du Burkina Faso, rédigée en 1959 à Paris par l’ancien Premier ministre français Michel Débré et imposée au président Maurice Yaméogo, ainsi que la constitution de la 4e République finalisée par le professeur français Edmond Jouve, n’ont pas servi les intérêts du peuple burkinabè. Il a donc annoncé que le pays travaille à rédiger une constitution totalement indépendante du modèle français qui a été imposé.

Le Premier ministre a également mentionné que le Burkina Faso a lancé des débats pour consulter la population sur le type de régime qu’elle souhaite, soulignant que le peuple devra exprimer ses préférences quant à la manière dont il souhaite être gouverné.

Tambela a critiqué le fait que les constitutions françaises soient largement similaires dans les pays d’Afrique francophone, soulignant que la démocratie est née à Athènes en Grèce et que chaque pays occidental l’a adaptée à son contexte. Il a questionné pourquoi les pays africains francophones ne pourraient pas faire de même pour adapter la démocratie à leur propre contexte, en soulignant que si le peuple souhaite être gouverné par un militaire, cela devrait être pris en considération.

Cette déclaration a été faite à l’issue d’une conférence de presse conjointe des Premiers ministres des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), en présence des Premiers ministres du Mali et du Niger.

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