Depuis plus de cinquante ans, les pays africains, en particulier ceux de la bande Saharo-Sahélienne, luttent contre les conséquences dévastatrices des sécheresses, de la dégradation des terres, des changements climatiques et de la perte de biodiversité. Malgré les divers programmes et projets mis en place, les efforts déployés n’ont pas encore atteint les objectifs escomptés. Pour répondre à cette problématique, un atelier visant à mettre en place une coalition nationale pour la Grande Muraille Verte (GMV) a été lancé à Ouagadougou, le lundi 18 décembre 2023. Cette initiative vise à renforcer la coordination des efforts nationaux dans les domaines de la recherche hydraulique, de l’agriculture, de l’élevage et des ressources halieutiques, afin de lutter efficacement contre la désertification, la dégradation des terres et les changements climatiques.
Alassoun Sori, conseiller technique du ministre de l’Environnement, a souligné que malgré quelques progrès concrets, le manque de synergie et la mobilisation insuffisante des financements ont freiné les taux de réussite. Il a également indiqué que la création de cette coalition nationale autour de la Grande Muraille Verte représente l’alliance de multiples acteurs, chacun apportant une contribution unique mais partageant un objectif commun. Selon lui, cette coalition sera un terreau fertile pour la germination d’initiatives variées et coordonnées, toutes orientées vers l’amélioration des conditions de vie des populations et la préservation des écosystèmes.
Roch Pananditigri, coordinateur national de l’initiative Grande Muraille Verte au Burkina Faso, a souligné que l’objectif de la réunion est de fédérer les énergies pour atteindre les résultats escomptés. Il a également mis en avant la nécessité d’organiser de manière plus efficace les efforts de gestion durable des terres, en capitalisant sur les interventions existantes et en évaluant leur impact au niveau du Burkina Faso.
L’atelier réunit des représentants des secteurs clés, des experts en environnement, des chercheurs, des acteurs de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Cette initiative promet de renforcer la coopération entre ces différents acteurs dans le but de relever avec succès les défis environnementaux auxquels l’Afrique est confrontée.
Estelle KONKOBO
