21 novembre 2024

Le 14 novembre 2023, les autorités maliennes ont annoncé avoir repris la ville de Kidal aux rebelles touaregs de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) après plus de dix ans de contrôle. Cette victoire est considérée comme un trophée important pour le chef de l’Etat malien, le colonel Assimi Goïta, qui avait pour objectif de recouvrer l’intégrité du territoire. Cependant, la reprise de Kidal ne suffit pas à pacifier la région et à permettre l’exploitation des ressources minérales et d’hydrocarbures. Les rebelles et les terroristes à Kidal sont les revers d’une même médaille, maîtres de l’insécurité grâce à leur connaissance du terrain, leur mobilité.

Kidal est une ville du nord du Mali qui a été le berceau de la rébellion touareg en 2012, qui a conduit à la partition du pays. Depuis lors, la ville est restée sous le contrôle des rebelles touaregs et de groupes terroristes, malgré les efforts du gouvernement malien pour la reprendre. La reprise de Kidal est donc un événement majeur pour le Mali, car elle permet de rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire.

Cependant, la reprise de Kidal ne signifie pas la fin de l’insécurité dans la région. Les groupes terroristes qui ont pris le contrôle de la ville ont des liens avec Al-Qaïda et l’Etat islamique, et leur présence dans la région est une menace pour la stabilité du Mali et de la région du Sahel dans son ensemble. Les groupes terroristes ont également des liens avec les trafiquants de drogue et les groupes criminels, qui profitent de l’instabilité pour mener leurs activités illégales.

La reprise de Kidal est également porteuse de bouleversements importants, mettant fin à l’accord d’Alger et constituant une défaite pour les parrains de cet accord, dont la France et l’Algérie. L’accord d’Alger avait été signé en 2015 entre le gouvernement malien et les groupes rebelles, dans le but de mettre fin à la rébellion touareg et de rétablir la paix dans la région. Cependant, cet accord n’a pas réussi à résoudre les problèmes de fond qui ont conduit à la rébellion, et il a été critiqué pour avoir accordé trop de concessions aux groupes rebelles.

La reprise de Kidal est donc un événement majeur pour le Mali et pour la région du Sahel dans son ensemble. Cela montre que le gouvernement malien est déterminé à rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire, et à lutter contre l’insécurité et le terrorisme dans la région.

Estelle KONKOBO

www.team2faso.com

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