L’écrivain et professeur de philosophie Adama Siguiré a fait face à un tribunal correctionnel ce lundi 15 janvier 2023, accusé de diffamation à l’égard de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB). L’audience a été écourtée et l’affaire a été renvoyée pour être jugée le 29 janvier 2023, en même temps que d’autres procès en citation directe.
La salle d’audience était pleine à craquer pour cette comparution. Adama Siguiré, connu pour sa visibilité médiatique, a été confronté aux allégations de diffamation portées contre la CGTB. Les représentants de la CGTB ont affirmé que leur intention n’était pas de restreindre la liberté d’expression, mais de solliciter des éclaircissements sur des accusations sérieuses, notamment des allégations de complot visant à déstabiliser la transition. Me Prosper Farama, avocat de la CGTB, a insisté sur la nécessité pour les personnes accusées de diffamation de fournir des preuves à l’appui de leurs allégations.
L’audience a été brève, les avocats de la défense ayant demandé un renvoi pour que l’affaire soit jugée en même temps que d’autres procédures en citation directe. Cette requête a été acceptée, fixant ainsi la date du 29 janvier 2023 pour le procès.
Me Farama a souligné l’importance de rétablir la justice dans cette affaire, tout en affirmant que la critique était permise, à condition qu’elle soit étayée par des preuves. Il a également souligné que ce procès n’était pas une tentative de museler la critique, mais plutôt une démarche visant à demander des éclaircissements sur des accusations sérieuses. Selon lui, tout individu accusé de diffamation aurait été soumis au même processus judiciaire, quel que soit son statut.