19 septembre 2024

Dans une opération qui a secoué la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC), un cybercriminel étranger âgé de 29 ans, identifié sous le pseudonyme “A.B”, a été appréhendé ce jeudi 5 octobre 2023 pour une série d’escroqueries sophistiquées impliquant l’usurpation de l’identité du Président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré.

Avec une ruse qui a trompé de nombreuses victimes, A.B a créé pas moins d’une soixantaine de faux comptes Facebook, arborant des noms tels que “capitaine Ibrahim Traoré”, “Ibrahim Traoré”, “Traoré Ibrahim” ou “capitaine Ib Traoré”. Il se servait de ces faux profils pour extorquer de l’argent à des individus en leur promettant une aide financière.

La méthode de ce cybercriminel était méticuleuse : une fois en contact avec ses cibles, A.B envoyait une image modifiée d’une carte nationale d’identité burkinabè au nom du capitaine Ibrahim Traoré via des plateformes de messagerie telles que WhatsApp ou Messenger, dans le but de gagner leur confiance. Les victimes étaient ensuite dirigées vers un prétendu gestionnaire de compte travaillant supposément dans une banque locale pour les formalités liées à l’aide financière.

Cependant, ce gestionnaire n’était autre que le cybercriminel lui-même, utilisant un autre compte WhatsApp. Une fois que les victimes étaient convaincues de l’existence du programme d’aide financière, d’un montant de neuf cent cinquante-six mille (956 000) francs CFA, elles étaient informées qu’elles devaient préalablement verser cinquante-six mille (56 000) francs CFA en frais de décaissement. Une fois cet argent reçu, A.B rompait tout contact avec les victimes, les laissant dépourvues.

Pire encore, certaines victimes ont été victimes de piratage de leurs comptes Facebook après avoir suivi les instructions de A.B, révèle la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité.

Outre cette escroquerie sophistiquée, A.B s’adonnait à d’autres activités criminelles, notamment le chantage et le proxénétisme en utilisant divers pseudonymes tels que “Idrissa Koanda”, “Joel KANCE”, “Maneson Sawadogo”, “Songné Ariane”, “Elisabeth Kabore”, “Charifatou Ouedraogo” et “Damso la Legende”. Il était également impliqué dans le transfert de transactions mobiles money au profit de complices résidant dans des pays voisins, prélevant une commission de 5 % pour ses services.

Cette arrestation marque une victoire significative dans la lutte contre la cybercriminalité au Burkina Faso, soulignant l’importance de la vigilance en ligne face à des escrocs de plus en plus ingénieux.

Estelle KONKOBO

www.team2faso.com

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