Les forces vives du Burkina Faso, issues des différentes couches sociopolitiques et venant des quatre coins du pays, sont attendues samedi matin à Ouagadougou pour des assises convoquées pour la suite à donner à la Transition, en cours depuis 2022, au Burkina Faso.
Ces assises, trosième du genre, annoncées par le Gouvernement le 14 mai dernier, regroupe des représentants de formations politiques, de la société civile, des autorités coutumières et religieuses, des forces de défenses et de sécurité (FDS) et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
A l’ordre du jour de ces consultations nationales, les grandes orientations politiques à arrêter de manière consensuelle et en particulièrement le sujet de la prolongation de la transition qui prendra fin le 1er juillet 2024, au regard de la charte du 14 octobre 2022.
Elles sont convoquées pour permettre aux différentes forces sociopolitiques de s’accorder sur un consensus national sur la gouvernance politique, économique et sociale à mettre en œuvre pour lutter contre l’insécurité, renforcer la souveraineté du pays, fortifier le socle de la cohésion sociale et ouvrir des perspectives économiques plus heureuses.
Dans plusieurs localités, des populations ont manifesté pour exprimer leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré et demandé aux participants aux assises de le maintenir à la tête de l’Etat Burkina.
L’Assemblée législative de Transition, à l’unanimité, avait donné son accord pour la tenue de ces assises en adoptant la proposition de loi portant accord de l’Assemblée législative de transition pour l’organisation des assises nationales, ouvrant ainsi la voie à la prolongation de la durée de transition burkinabè.
Des assises similaires ont été convoquées le 28 février, après l’arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde de la patrie (MPSR1) puis du MPSR2, les 14 et 15 octobre 2022. Elles ont permis l’adoption des Chartes et des Agenda de la Transition ainsi que la désignation du président de la Transition.
Face à l’insécurité grandissante liée aux attaques terroristes et à la désintégration progressive et continue de l’Etat, le Burkina Faso a ouvert une nouvelle page de Transition après que des militaires ont mis fin, le 24 janvier 2022, au pouvoir issu des élections pluralistes et alors dirigé par Roch Marc Christian Kaboré.