« À bas l’impérialisme et le néocolonialisme ! À bas la politique française en Afrique »; « Osons inventer l’avenir par nous et pour nous ! ». C’est du moins ce que l’on peut lire sur certaines pancartes qui ont été brandies par les manifestants, au cours de la grande mobilisation populaire de la coordination des OSC du Burkina Faso, ce 29 septembre 2023 à la Place de la Nation de Ouagadougou.
L’objectif de cette manifestation est selon les initiateurs, de réaffirmer leur soutien à la Transition et exiger une nouvelle constitution qui répond aux aspirations du peuple burkinabè. « Au Burkina Faso, il n’y a aucun texte qui autorise le recrutement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). C’est pourquoi ces impérialistes appellent nos VDP des milices », a déclaré Ibrahim Sawadogo, membre de la coordination des OSC.
Selon les manifestants, cette réforme constituera un pas vers la sortie de la crise sécuritaire que vit le Burkina Faso depuis des années. Car disent-ils, la constitution à sa part de responsabilité dans l’avènement du terrorisme dans le pays. « Il y a des textes qui entravent à la bonne éducation de nos enfants, le terrorisme est la conséquence de la mauvaise éducation. Nos enfants n’ont pas reçu l’éducation sur l’amour de la patrie. Une personne qui n’a pas l’amour de sa patrie est une bombe pour son pays. C’est exactement ce qui arrive aujourd’hui au Burkina. Cette réforme reviendra recadrer le système éducatif et autoriser le recrutement des VDP, toute chose qui accélèrera la lutte contre le terrorisme », a-t-il expliqué.
Rappelez-vous, le Premier Ministre Kyelem de Tambela, avait lors d’une sortie médiatique souligné la nécessité pour le Burkina Faso de reformer sa constitution. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la présente mobilisation selon les manifestants, qui veulent encourager les autorités à réaliser cette réforme.
P. Chantal SOME
