23 novembre 2024

Le ministre d’État Bassolma Bazié a exhorté les Burkinabè à vivre publiquement les pratiques liées aux traditions et aux coutumes pour éviter la honte engendrée par leur rejet.

« Aujourd’hui, nous donnons l’impression de ne ressembler à personne parce que nous nous sommes assis sur nos traditions. Nous les avons piétinées. Nous nous sommes comportés autrement », a déclaré le ministre d’État chargé de la Fonction publique, Bassolma Bazié, selon une vidéo diffusée hier mercredi par son service de communication.


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Selon M. Bazié, qui s’exprimait le 16 mars 2024 lors de la première journée promotionnelle des fruits du Ziro, les Burkinabè ne connaîtront jamais la honte, à condition de se mettre au travail, d’être sincères et de respecter les coutumes et les traditions.

Le ministre a indiqué que c’est la raison pour laquelle le président Ibrahim Traoré a décrété le 15 mai comme journée d’hommage à ces valeurs ancestrales.

« Nous tenons à poser des actes comme ça de façon officielle, parce que parfois, quand on voit des gens repartir vers les traditions, ils repartent comme si c’étaient des objets de honte. Ils se cachent pour y aller. Si ce n’est pas la nuit, ils n’y partent pas. Et pourtant le jour, chacun donne l’impression que ce sont des lieux où il ne faut pas aller. Or, la nuit, nous partons tous. Justement voilà pourquoi je dis qu’il faut qu’on arrête de se mentir », a expliqué Bassolma Bazié.

Selon le ministre, cette journée a été instituée pour que chacun à 8h, à midi, à 14h, à 15h, à 16h… puisse aller s’incliner sur la tombe de son grand-père aux yeux et aux sus de tout le monde.

« Si vous avez un vieux canari avec lequel votre grand-mère vous a entretenu jusqu’à ce que vous soyez ministre, n’ayez pas peur d’enlever ce canari à 13h, de le poser et de le magnifier », a ajouté M. Bazié.

Il a demandé aux anciens de « préparer » les jeunes qui vont au front avant leur départ pour qu’ils puissent revenir sains et saufs et après leur retour, pour qu’ils ne disjonctent pas. Pour Bassolma Bazié, les communautés doivent se tenir prêtes pour affronter l’ennemi et ne pas uniquement compter sur les Forces de défense et de sécurité (FDS).

« Quelqu’un ne doit pas arroser son champ, cultiver son champ ou récolter ces produits en ayant peur. (…) Nous tous qui sommes ici, des enfants jusqu’aux personnes âgées, chacun doit se considérer comme VDP », a-t-il exhorté.

En outre, le ministre d’État a invité les communautés à avoir le courage d’interpeller et de recadrer toute personne qui pactiserait avec l’ennemi.

« Il appartient à chaque famille de traiter correctement ces traîtres, de les soigner copieusement même au plan culturel pour que la sécurité revienne », foi de Bassolma Bazié.

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