La coordination nationale de lutte contre la fraude a convoqué la presse, le mercredi 6 mars 2024 à Bobo-Dioulasso, pour lui présenter des pagnes frauduleux du 8-Mars et des boissons frelatées d’une unité clandestine de fabrication.
Après les pratiques frauduleuses sur le riz produit irrigué dévoilées au grand public le 15 février dernier, la coordination nationale de lutte contre la fraude était encore face à la presse ce mercredi 6 mars 2024 à Bobo-Dioulasso pour d’autres pratiques de fraude.
En effet, ce sont 6 456 pièces du 8-Mars frauduleux saisies et 500 bouteilles de boissons frelatées d’une unité clandestine de fabrication qui ont fait l’objet de ce 2e rendez-vous de la coordination avec les hommes de média de la ville de Sya.
Ces pagnes estampillés du logo et du thème de la célébration de la 167e Journée internationale de la femme sont des produits frauduleux, aux dires de Dr Yves Kafando, dans la mesure où le gouvernement, dans un communiqué du 29 décembre 2023 officialisait le motif de pagne kôkô dunda et Faso danfani, comme pagnes du 8-Mars au Burkina Faso.
En plus de défier l’autorité de l’Etat, en ignorant cette décision du gouvernement, des individus, selon le coordonnateur, ont importé et stocké ces pagnes (d’une valeur de plus de 48 millions de F CFA) dans des magasins à des fins commerciales.
Des pratiques, a fulminé le coordonnateur, qui contribuent à décimer le tissu industriel «embryonnaire», et à porter atteinte aux efforts de développement.
Quel sort est-il réservé aux contrevenants ainsi qu’aux produits saisis ?
Dr Kafandon a laissé entendre que les bouteilles de boissons seront détruites.
Quant aux pagnes, il y a deux options. La première option, a fait savoir Yves Kafando, est de trouver un fournisseur ou un client dans l’optique de les exporter pour le compte du budget de l’Etat.
La seconde option, a-t-il poursuivi, consiste à faire un don de ces pagnes au ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale du Genre et de la Famille au profit des couches vulnérables.
Pour ce faire, a rassuré M. Kafando, des pourparlers sont en cours avec la hiérarchie pour prendre la décision qui y sied.
Au titre des sanctions à l’encontre des contrevenants, conformément aux infractions fiscales ou commerciales, il y a la transaction qui leur est offerte pour réparer le préjudice causé à l’Etat.
« Au cas où la voie de la transaction n’aboutit pas, nous optons pour la voie judiciaire où les mis en cause sont traduits devant les tribunaux», a indiqué Dr Yves Kafando.