Le collectif SOS Loroum, a dépeint le vendredi 2 septembre 2022, la situation humanitaire qui sévit dans la province du Loroum à travers ses quatre communes Sollé, Banh, Titao et Ouindingi. Les conférenciers notent vouloir prendre l’opinion nationale et internationale à témoins sur ce qui se passe dans la province du Loroum qui est une des provinces qui subit la colère des Groupes armées terroristes.
À l’entame de ses propos, Inousa Kirakoya, membres du collectif SOS Loroum a tenu à rappeler que la province n’est plus accessible à partir de Ouahigouya son chef-lieu de région depuis décembre 2021 après la mort des volontaires pour la défense et la patrie (VDP) dont Ladji Yoro qui sécurisaient la zone. « La route nationale N°23 reliant Titao à Ouahigouya (chef-lieu de la région), principale voie d’accès à la province du Loroum, n’est plus praticable depuis le sort fatal du VDP Ladji Yôrô et ses compagnons, le 23 décembre 2021. », Rappelle-t-il.
Il n’a pas manqué de faire savoir que le dernier ravitaillement sur Titao remonte au mois de mai 2022. Inousa Kirakoya précise que la conséquence de ce retard de ravitaillement a contraint les populations à se nourrirent avec les feuilles d’herbes comestibles sauvages, « Les feuilles d’herbes comestibles, les aubergines sauvages sont devenues le déjeuner et le dîner pour plusieurs familles. Rares sont ces familles qui peuvent se procurer un seul repas par jour. », a indiqué Inousa Kirakoya du collectif SOS Loroum. Il a aussi indiqué que le ravitaillement est différent d’un don.
Oumar Kagone, pour sa part à renseigner qu’à Titao, ce sont les Forces de défense et de sécurité qui donnent quotidiennement leurs rations aux enfants pour qu’ils puissent survivre. « À Titao ce sont les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui donnent leurs rations aux enfants pour qu’ils puissent survivre. À l’heure du déjeuner, des enfants souvent même des adultes font le rang au niveau du détachement militaire pour avoir quelques choses à manger », dit-il. A l’entendre, les populations perdre l’espoir et l’envie de vivre dans Loroum. « Aujourd’hui à Titao Quand un patient arrive dans le centre de santé, on cherche à l’administrer un antipoison avant de commencer les soins. », fait-il noté.
Oumar Kagone a par la suite affirmé que les prises de poison et les pendaisons deviennent des habitudes dans le Loroum. « Il y a moins de deux semaines un vieux a été au marché pour acheter des vivres, par manque de vivre, il est allé acheter du poison pour se suicider. Il dit ne pas pouvoir supporter voir sa famille dans la famine. Il a fallu qu’on alerte la gendarmerie qui est allée le récupérer pour une garde à vue afin de le dissuader ». Par cette anecdote Oumar Kagone fait imaginer la réalité du Loroum à l’opinion publique nationale et internationale.
Tiba Kassamse Ouédraogo
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